mardi 17 novembre 2009

Le sport réussit là où la politique échoue

Depuis 2002 une crise militaro-politique sans précédent bouleverse la Côte d'Ivoire. En dépit de toutes leurs stratégies, à ce jour, les politiques ne sont toujours pas parvenus à réunifier géographiquement le pays et par extension le peuple ivoirien . Seul le sport et particulièrement le football a réussi là où le monde politique a échoué. Pour exemple le match du 3 Juin 2007 à Bouaké, ainsi que les qualifications aux phases finales de la coupe du monde ont remis du baume au cœur des Ivoiriens sans distinction de parti.
Pour illustrer mes dires, je vous invite à découvrir cet article de Idrissa Konaté, un journaliste du quotidien Nuit & Jour.




Réconciliation nationale en Côte d'Ivoire : Quand le sport supplante la politique

Depuis le déclenchement de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens se sont profondément mis à dos les uns contre les autres. Au point où l’intérêt national a été voué aux gémonies. Cette période va heureusement coïncider avec l’émergence d’une classe de sportifs de renom, notamment des footballeurs qui vont réussir à mettre tous les Ivoiriens en confiance en leur donnant l’occasion de vibrer et d’espérer dans un élan commun.

Alors même que les signaux de l’horizon politique sortant difficilement de la zone rouge, la rencontre Côte d’Ivoire-Guinée a permis aux ivoiriens de s’unir. Comme un seul homme, se sont mobilisés autour des éléphants footballeurs. Pour cette occasion, comptant pour la qualification de l’équipe nationale au mondial et à la Coupe d’Afrique des nations 2010, la nation ivoirienne, dans toute sa diversité, s’est mobilisée comme un seul homme autour de leur équipe nationale. Les antagonistes ont vite fait place à une véritable effervescence autour du onze national. Dès lors et côte à côte, tous les citoyens ont chanté et dansé au même rythme autour de la bande à Drogba Didier. A la faveur de cette rencontre qui, pourtant n’avait aucun enjeu pour la sélection ivoirienne, d’autant qu’elle avait déjà une grande longueur d’avance sur les Guinéens, l’ensemble des Ivoiriens n’a pas voulu être à l’écart d’une si belle occasion.

Le sport comme facture de cohésion nationale

L’évènement était tout de même d’envergure nationale d’autant qu’il donnait ainsi aux Ivoiriens de rompre avec la monotonie à laquelle les dirigeants politiques nous habitués. Contrairement aux politiques, les sportifs d’Eburnie réussissent, le temps seulement d’une rencontre sportive, de réconcilier tous les Ivoiriens des semaines durant. Et pourtant, depuis le déclenchement de la crise politico-militaire, les hommes politiques se sont engagés dans plusieurs accords coûteux de réconciliation. De Lomé à Accra, en passant par Marcoussis, Pretoria et enfin Ouagadougou en 2007, ces derniers n’ont pas pu trouver de schéma approprié pour mettre fin à plusieurs années de souffrance inutile. En réussissant de façon spectaculaire cette noble mission, les éléphants démontrent leur pouvoir de mobilisation, mais surtout de réconciliation. A chacune de leur sortir, la bande à Drogba Didier réussit à réconcilier les Ivoiriens dans leur ensemble. Chose tout de même facile, mais à voir les hommes politiques louvoyer autour d’une simple réconciliation, l’on se rend à l’évidence que la situation de ni paix ni guerre est pratiquement à leur avantage.

La mauvaise foi avérée des leaders politiques

Depuis près de 10 ans, les hommes politiques ivoiriens ont assombri l’horizon politique. En effet, à la faveur du premier Coup d’Etat militaire, le pays s’inscrivait dans un cercle vicieux dont les retombées les plus significatives ont été matérialisées par la rébellion armée de septembre 2002, suivie d’une longue crise qui ne cesse d’enfoncer le pays dans le gouffre de la pauvreté. Et pendant ce temps, plutôt que de trouver une issue heureuse à cette situation qui n’est pas à l’avantage du pays, tant au plan national, qu’international, ces acteurs de la scène politique se complaisent dans la nomination de plusieurs de leurs ‘’lieutenants’’ à des postes de ministre ou de hauts cadres dans l’Administration ivoirienne. Les souffrances et autres difficultés du quotidien ne sont pas leur souci majeur. Sinon, comment comprendre que depuis plus de sept ans ils n’ont pu s’entendre sur l’essentiel pour ne serait-ce que favoriser le retour à une situation normale. Bien entendu que cela passe par l’organisation d’élection libre et transparente.

Les Eléphants au secours du peuple ivoirien

Dès lors, pour ne pas vivre le stresse lié aux multiples reports de la Présidentielle, les ivoiriens dans leur ensemble ont décidé de se mettre d’accord, le temps de la présence des éléphants footballeurs pour vivre ne serait ce que le temps d’une véritable illusion du bonheur. Les affluences émaillées de pied de grue devant l’hôtel et les différents édifices devant abriter toutes les cérémonies à l’honneur des Eléphants footballeurs. Que dire aussi es randonnées du stade Houphouët-Boigny où, bien que prenant rendez-vous le plus souvent avec la mort, de nombreux ivoiriens vont à la rencontre de leurs idoles. Chose que, malheureusement, les hommes politiques ne peuvent se targuer de réussir aujourd’hui. Car ils ont tous échoué sur la ligne, au point de coller à la Côte d’Ivoire une image de pays à risque. Seuls les sportifs, et bien évidemment les footballeurs ont permis au pays de se refaire une image de pays phare à travers leurs résultats, mais avec surtout leur fréquence de participation aux différentes phases de la CAN et leur 1ère participation, suivie en juin prochain de la seconde en Coupe du monde. Le faisant, Kalou, Aruna, Kader et les autres réussissent là où les hommes politiques semblent avoir tous échoué. Parmi ceux-là, il y en a comme c’est de coutume en Afrique, qui montaient déjà sur leurs plus beaux chevaux pour aller éclabousser la Côte d’Ivoire, la présentant comme pays esclavagiste où les enfants sont utilisés dans les plantations de Café et de Cacao. Ils manifestaient tellement ‘’leur amour’’ pour le pays qu’ils demandaient aux chocolatiers de boycotter l’achat du Cacao ivoirien. A y voir de près l’on peut retenir que seuls les Eléphants footballeurs sont les seuls qui aiment véritablement leur pays. Car Drogba Didier, malgré toute la manne financière qu’il engrange à Chelsea, ne se fait pas du tout prier pour venir mouiller le maillot pour son pays. Combien sont-ils les hommes qui peuvent s’inscrire aujourd’hui dans cette logique ? L’époque du ‘’vieux’’ Houphouët est vraiment révolue. La nouvelle classe de dirigeants africains est plutôt animée par un sentiment d’égoïsme, de cynisme et de cupidité. Pour preuve leur propension à l’enrichissement, quitte à y laisser leur honneur. En espérant que la Côte d’Ivoire pourra toujours compter sur ses sportifs pour redorer son image, nous profitons de ces lignes pour renouveler nos félicitations et surtout nos remerciements aux Eléphants footballeurs de Côte d’Ivoire.

Idrissa Konaté

2 commentaires:

Anonyme a dit…

robes de retour
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Anonyme a dit…

mousseline parsemée de perles, accompagnée de son étole. Bustier en drapé avec fines bretelles moulant jusqu'en haut des jambes. Idéale pour robe de mariée mariage ou cocktail. Taille S (36-38), longueur 124 cm à partir du haut du bustier. Achetée neuve le 9 mai 2011 et portée une fois.Voilà ce robe de mariée qui m'a inspirée pour faire le haut du bustier ...Moins sexy , certes mais c'est normal pour un cocktail chez la Baronne .C'est élastique . robe de mariée s