mercredi 3 décembre 2008

Entretien avec Me Adou Nangon (Pdt du conseil d`administration de la JCAT)

Le championnat national de la MTN Ligue 1 s'est achevé avec le second sacre consécutif de l'Africa sports national. Me Adou Nangon, président du conseil d'administration de la jeunesse Club d'Abidjan Treichville (JCAT), fait le bilan de la présente saison et se prononce sur la performance de son club.

Le championnat national de la ligue 1 vient de se terminer. Quel bilan faites-vous de cette saison 2007-2008 ?
Je commence d'abord par mon club, la JCAT. Notre saison a été mi-figue, mi-raisin. Nous avons procédé à un recrutement judicieux tout en croyant que nous pourrions être parmi les trois premiers. Malheureusement, nos espoirs ont été ruinés en cours de chemin. Déjà, à mi-parcours du championnat, la JCAT était en difficulté, on avait perdu 8 matches sur 16 joués et 2 nuls. Ce qui nous a fait perdre 28 points. Nos athlètes que nous avons recrutés n'ont pas répondu à nos attentes. Nous avons eu aussi un problème de coaching. Sûrement qu'à un moment, le coach Saraka avait perdu confiance en lui et dans ces cas, c'est mauvais. On allait donc de défaite en défaite et il fallait trouver une solution. Et l'élément déterminant qui nous a emmené a nous séparer de notre coach, a été notre défaite (0-2) lors de la demi-finale de la coupe nationale face à l'EFYM. Nous avons donc fait appel à Lago Bailly qui a remporté 5 matches sur 10, en a perdu 3 et concédé 2 nuls. Grâce à Dieu, tout a commencé à rentrer dans l'ordre.

Vous jugez donc positif le bilan de la JCAT ?
Non, je ne dirai pas que le bilan a été positif car je ne suis pas satisfait. Raison pour laquelle j'ai pris des mesures visant à redresser la situation. Je pensais mieux faire.

Qu'est-ce qui n'a pas marché concrètement ?
Nous avions placé une certaine confiance dans les athlètes que nous avons recrutés sur instruction de Saraka Norbert et son staff. Malheureusement, ils n'ont pas donné satisfaction sinon nous aurions été parmi les trois premiers au lieu d'être classés 6è.

Quelles sont donc les ambitions de la JCAT pour la saison prochaine ?
La JCAT est qualifiée pour la conquête de l'Afrique. Qui dit conquête de l'Afrique dit représentation de la Côte d'Ivoire à l'extérieur. Nous figurons parmi les quatre équipes qui vont défendre les couleurs nationales. Je mesure la tâche qui nous attend et le poids des responsabilités qui nous incombent. Il ne s'agit pas d'aller faire de la figuration, surtout que lorsqu'on parle de la Côte d'Ivoire, on voit tout de suite le sommet. Nous avons des athlètes très performants tant à l'extérieur qu'à l'intérieur du pays. Ceux-ci sont devenus nos meilleurs ambassadeurs. Donc il faut que la JCAT ait les moyens, en partant à la conquête de l'Afrique, afin de représenter dignement notre pays.

Qu'entendez-vous par moyens ?
Il y a d'abord les moyens humains et financiers. Le nœud de la guerre, c'est d'abord les finances. Si on a les finances, on peut tout faire et recruter les bons éléments. Une équipe demande beaucoup de moyens.

L'Africa vient de remporter son second titre consécutif. Pensez-vous que cette équipe a fait une bonne saison ?
Je respecte l'équipe de l'Africa sports. Elle a mérité sa victoire et je ne peux que féliciter les dirigeants qui ont mis tous les moyens à la disposition de leur club pour leur permettre de devenir champion de Côte d'Ivoire. Il faut que l'Africa poursuive sur cette lancée, cela contribue à relever le niveau du sport ivoirien. N'oublions pas qu'ils vont aussi à la conquête de l'Afrique et à ce titre, l'Africa a des obligations vis-à-vis du pays. Il ne s'agit pas d'être simplement champion mais d'aller le plus loin possible. Je n'ai pas de leçons à donner à l'Africa qui a des dirigeants compétents et qui est plusieurs fois allé à la conquête de l'Afrique. Ils ont suffisamment d'expérience pour aller le plus loin possible. Concernant le championnat prochain, nous allons tous nous battre.

Et comment jugez-vous le niveau du championnat qui vient de se terminer ?
Il était assez relevé par rapport à la saison 2006-2007. Toutes les équipes se valent et je regrette vraiment que des clubs comme Daloa et Gagnoa, qui sont deux régions de football, descendent en D2. Ils ont du dynamisme et j'espère qu'ils tireront les leçons pour revenir en D1. Vous savez, quand on n'a pas la paix, on ne peut rien faire. S'il y a toujours des querelles inutiles au sein d'un club, il ne peut avancer et c'est bien dommage.

Interview réalisé par Joëlle M

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